Fourquet (François), Murard (Lion), (dir.)
Histoire de la psychiatrie de secteur
ISBN 978-2-86222-023-9, 140 x 210,5, 344 p.   épuisé
1980

Disponible en édition numérique

Préface à la seconde édition

Présentation

Première partie : Histoire de la psychiatrie de secteur

I. NAISSANCE DU MÉDECIN D'ASILE

Ouverture
Le baron d'Ostende. Les institutions républicaines. Le territoire du medecin-chef. Le savoir médical, c'est rien du tout.

1838 : un nouveau partage de pouvoirs
Médecins et juges. L'aliéniste, premier fonctionnaire civil.

Le pouvoir dans l'asile : direction administrative ou direction médical ?
1861 : Haussmann impose le médecin-directeur. Les liens de famille. L'asile entre la ségrégation et le traitement.

II. MÉDECINE SOCIALE ET PSYCHIATRIE

Les années 20 : naissance du service libre
Les premiers dispensaires. Toulouse, Heuyer : une même ambivalence.

Un temps clé : le Front populaire
Naissance de la médecine sociale. Le mot d'ordre conventionnel. Les hygiénistes de combat. Le modèle anti-tuberculeux : un héritage américain. Henri Sellier. L'hygiène mentale entre dans les OPHS.

L'occupation. Heuyer et la psychiatrie infantile
Le système des alliances d'Hazemann. Marcel Martin et les assurances sociales. Les jeunes psychiatres. Le démarrage.

Saint Alban
Balvet. Le psychiatre rouge. Les comarques catalans. La société du Gévaudan. La géo-psychiatrie. La résistance. Dé-féodalisation. La matrice saint-albanaise.

La Libération : la médecine sociale au pouvoir
L'expérience de l'État. Représentant de M. le Ministre. Le plan Debré. Une nouvelle génération. Fondation du syndicat. Les journées psychiatriques de 45. Un bourbaki psychiatrique : « batea ».

III. LA TRAVERSÉE DU DÉSERT

Le déchirement stalinien, la diaspora (1947-1950)
Nietzsche, ça fait « tilt, tilt, tilt »… « La psychanalyse, idéologie réactionnaire ». La diaspora. Dissonance : la vraie facture n'est pas politique… mais administrative : les médecins perdent le pouvoir dans l'asile. Médecins-directeurs à 25 ans.

S'évader de l'asile concentrationnaire : le CTRS de Ville-Evrard
La longue durée du surencombrement. Ville-Evrard : un camp de concentration. L'alliance avec la sécurité sociale. Les internes communistes. Les infirmiers de Ville-Evrard. Petite digestion de l'histoire des infirmiers. Fondation de l'Élan.

Sainte-Anne et les aires de recrutement (1952-1956)
Le recrutement des CTRS : une sélection ? Rotation des malads. Fonction historique des CTRS. Finitude de l'effort. L'action de santé mentale à l'intérieur d'une population.

Le psychiatre pélerin : Sotteville (1947-1956)
Un héritage pétainiste : la sauvegarde de l'enfance. La psychiatrie de ruines. Le travail ambulatoire.

Un rameau saint-albanais, une nouvelle souche : La Borde (1949-1954)
Ceux de la banlieue. La menthe à l'eau.

Les retrouvailles : Sèvres (1957-1958)
À nouveau les communistes et la psychanalyse. Tension. Le GTPSI. Le GTPSI, la FGERI, Lacan et les Cahiers pour l'analyse.

IV. L'ÉTAT SE MET DE LA PARTIE

Génèse de la circulaire de 60
Un personnage-clé : Aujaleu. 66.666,666 habitants !…

Circulaire sur de le temps plain hospitalier. Le rôle du gaullisme (1958-1960)
Où trouver des médecins de secteur ? De Robert à Michel Debré : une naissance du secteur ? …Pas du tout ! Aucun rapport entre le secteur et le temps plein.

L'hostilité des psychiatres (1960-1964)
Séances homériques au ministère. Réticence du syndicat. Essor du XIIIe. Les fromages locaux : la trouille de l'égalité. Le secteur n'intéresse pas la politique locale. La France à l'avant-garde ?

Marcellin au ministère de la santé : un long sommeil (1964-1968)
Marcellin vire Aujaleu et Mamelet… …enlève le pouvoir aux médecins dans les départements. …et disloque le bureau des maladies mentales.

Le secteur redémarra… dans les textes (1968-1975)
L'administration suit son petit bonhomme de chemin. Les textes d'État sur le secteur produisent-ils le secteur ?

Problèmes d'argent : le carotte du plein temps (1968-1975)
Le détournement des textes. L'assistant ? Une dégueulasserie.

Deuxième partie : un essai de programmation institutionnelle
(les équipements psychiatriques dans les villes nouvelles)


I. FAUT-IL PRÉVOIR DES LIEUX PROPRES À LA PSYCHIATRIE ?

Présentation
Les codes du besoin sociale
L'administration comme système d'enregistrement
Principes de la politique de secteur
Le secteur n'a pas changé le mode de programmation
Le promoteur d'hygiène mentale

II. ÉVRY. COMMENT PROGRAMMER LES ÉQUIPES ?

Dissolution de l'idée de secteur
Une chimère à deux têtes : l'intersecteur ; l'autonomie des équipes

Troisième partie : Le secteur impossible ?

Le secteur est-il valable en milieu urbain ?
Des commissariats de police mentale ? Le secteur, c'est pas géographique. Les hors-secteurs. À l'école du médecin du village.

La longue durée de l'asile.
Le poids des structures est fi fort !… L'administration a l'éternité devant elle. L'intérêt de l'établissement. Une longue durée scandaleuse : l'hôpitale des Mureaux.

L'obstacle de fond : l'impuissance administrative du psychiatre. Inexistance juridique du secteur
Les psychiatres doivent faire de la gestion. L'exemple du XIIIe.


Que faire ?
« Détruire le grand hôpital ». « Un système de financement absolument forfaitaire ». « La psychiatrie consiste à bien gérer les institutions ». « Qui doit exercer la psychiatrie ? ». « Je rêve d'une société sans psychiatres ». « Former un nouveau type de psychiatres ».

Une nouvelle figure sociale de l'infirmier
Naissance de l'infirmier de secteur. Un vécu culturel à la palce d'un schéma médical. L'infirmier dans la cité : un nouveau rôle sociale.

La toile d'araignée du secteur

Postface. Quelle histoire ? de quelle psychiatrie ?