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« Issues d'une thèse de doctorat soutenue en 2001, une réflexion sur les différences de conception du patrimoine monumental et urbain en Chine et en Europe, et une analyse de l'influence occidentale sur l'émergence des notions de protection et de réhabilitation des bâtiments et cités historiques. » Archiscopie, Les Livres n° 8, décembre 2003.

[…] Par Françoise Choay, nous savions que le « patrimoine » était une idée neuve et occidentale […]. Mais nous savions aussi que certaines langues ignoraient ce vocable et que de nombreux États ne soupçonnaient pas l’existence d’un « patrimoine » sur leur propre sol… L’excellent travail de Zhang Liang montre bien comment cette notion occidentale arrive en Chine, est difficilement traduite, prudemment utilisée, reconnue puis rejetée – par nationalisme excessif –, à nouveau revendiquée et assimilée, enfin accommodée à tout un urbanisme et une architecture composites. […] Dans la première moitié du XIXe siècle, plusieurs architectes formés en Occident œuvrent à la constitution d’un inventaire, à l’élaboration de traités d’architecture et à la fondation de départements d’architecture à l’université. […] L’arrivée au pouvoir des communistes ralentit le travail […], puis la Révolution culturelle poursuivra la destruction des traces du passé en instituant le vandalisme comme acte révolutionnaire anti-bourgeois […] À partir de l’ère Deng Xiaoping, de nombreuses réformes sont engagées en Chine, en particulier en matière de patrimoine, avec la création du statut de « ville célèbre d’histoire et de culture ». […] Avec l’économie de marché et les énormes chantiers que l’industrialisation, l’urbanisation et la spéculation ne cessent d’alimenter, la question d’une identité urbaine s’impose avec gravité. […]
Thierry Paquot, Urbanisme, novembre/décembre 2003

• André Guillerme, Documents pour l’histoire des techniques, n°14, 2^e semestre 2007

• Dorothée Rihal, Perspectives chinoises, n°92, nov-déc 2005